Molly Bloom est un monologue adapté par Laurent Laffargue du livre Ulysse écrit par James Joyce. Céline Sallette
interprète le rôle de Molly, vous l’avez peut-être vue dans De rouilles et d’os
(J. Audiard), Un château en Italie (V. Bruni-Tédeschi), …
Je ne connais absolument pas
l’œuvre de Joyce, je sais simplement par des proches, qui ont eu le courage
d’en venir à bout en français et en anglais, que c’est un ouvrage complexe où
paroles et pensées du personnage sont difficiles à distinguer.
source : www.blog.lefigaro.fr
Ce monologue constitue le
chapitre XVIII de l’œuvre. Bien qu’écrit par un homme, la parole est donnée à
une femme, Molly, qui nous raconte son rapport aux hommes, pendant un peu plus
d’une heure. Si au début nous trouvons son discours comique, nous rions jaune
au fur et à mesure que le monologue se déroule.
Le metteur choisi a choisi un décor
tournant pour le moins surprenant ! Imaginez une jeune femme qui ne trouve
pas le sommeil, en pyjama dans sa chambre. Avec une voix instable elle nous
fait le récit de ses pauvres expériences avec les hommes en « gueulant »
à la manière d’une marchande de poissons. Le décor tourne, encore et encore, à
mesure que Molly ressasse ses pensées.
source : www.lemonde.fr
A chaque fois que le décor
tournait je me rendais compte que je ne voyais pas le même visage, non pas que
la comédienne changeait ses mimiques, mais l’impression que le passage d’un
discours qui nous faisais rire en un récit tragique se reflétait sur son
visage. Aucune issue, la chambre seulement comme métaphore d’une vie
emprisonnée, d’une condition féminine qui ne saurait se soustraire à la
domination masculine.
Finalement, c’est un goût amer
qui nous reste, et la désagréable impression que ce texte est d’une extrême
modernité…
Après la pièce, nous avons eu la
chance de parler avec Céline Sallette et Laurent Laffargue. Cet entretien nous
a permis de comprendre comment ils avaient utilisé le texte. Le metteur en
scène s’est séparé de 50% du texte original et a adapté le monologue avec du
vocabulaire contemporain. Quant au décor tournant, il n’a pas perturbé l’apprentissage
du texte, au contraire, Céline Sallette nous expliquait qu’il a servi de repère
même si elle avoue avoir peur quand elle se retrouve à trois mètres au dessus
du sol.
source : www.divergence-images.com
Cela fait maintenant trois ans que
la comédienne joue Molly, espérons que cela dure car un texte d’une telle richesse
et si dense invite à y s’y intéresser plusieurs fois. Et encore une fois, merci à la Coursive de proposer aux étudiants de beaux spectacles pour si peu.
M.
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